2022/12/21 – Disparition de Yannick Lauzevis


Nous apprenons

avec tristesse

le décès de

 

Yannick Lauzevis

 

Né en octobre 1938, ancien élève du lycée Clemenceau, agrégé de Lettres, il a enseigné à La Colinière, à Clemenceau et à Guist’hau où il fut professeur en classe préparatoire littéraire.

La retraite venue, il donna de nombreuses conférences à l’Université permanente.

En décembre 2008, il voulut bien, à la demande de Marie-Hélène Prouteau, participer à nos Rencontres autour de Julien Gracq, « Hauts lieux de l’imaginaire entre Loire et Bretagne ».

Nos plus sincères condoléances à sa famille.

Jean-Louis Liters

président du CHLCN

 

 

Ouest-France, le samedi 24 décembre 2022

 

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L’hommage

 

de

 

Marie-Hélène Prouteau

 

à son collègue et ami.

 

Le 30 décembre 2022

 

 

Évoquer Yannick Lauzevis, c’est d’abord évoquer un professeur remarquable, absolument passionné par son métier et par son amour de la littérature. Au lycée La Colinière, au lycée Guist’hau en Lettres Supérieures et en khâgne, à l’Université Permanente de Nantes et de Cholet, ses élèves, ses étudiants gardent le souvenir ébloui de ses cours. Il était un passeur qui présentait sans relâche les œuvres de Victor Hugo, Julien Gracq, René Char, Guillevic, Patrick Modiano et bien d’autres auteurs qui lui étaient proches. Une très grande culture, une très grande simplicité, toujours.

En 2008 au lycée Clemenceau, des Rencontres « Hauts lieux de l’imaginaire entre Bretagne et Loire » avaient été organisées par Jean-Louis et moi-même, en hommage à Julien Gracq qui venait de mourir.

(se reporter à : .https://www.lyceedenantes.fr/julien/ne-en-1910-julien-gracq/ )

Intervenant invité, Yannick Lauzevis avait présenté la mémoire des lieux de l’enfance et de l’adolescence chez cet écrivain. Quel bonheur de l’entendre évoquer cet objet emblématique, le boomerang de Julien Gracq lancé d’une barque de Saint Florent mais jamais revenu pour la plus grande déception de l’enfant qu’il était.

 

 

Yannick Lauzevis était aussi un modèle d’élégance, celle du cœur, alliant l’extrême discrétion et la générosité dans l’échange. Non sans humour. Ses lettres où il prenait soin de m’adresser ses impressions sur chacun de mes livres témoignent de ce regard à la fois bienveillant et attentionné. Tout comme la présentation qu’il fit à l’Université Permanente de mes livres, Les Balcons de la Loire et de La Petite plage.

Yannick avait son jardin secret, l’aquarelle dont il accompagnait chacune de ses lettres. Des petits paysages colorés de mer et de marais salants, ceux qui lui étaient familiers dans sa maison de La Baule. Il m’avait confié avoir fait une exposition dans une librairie de Guérande.

Yannick s’en est allé le 21 décembre, le jour du solstice d’hiver qui, dans la suite des saisons de la vie, signifie une certaine fin des choses. Et nous sommes dans la tristesse de sa perte. Mais reviendront vers nous le souvenir des éclats de vie de ses aquarelles, l’écho de sa voix chaleureuse. 

Au revoir, Yannick.

Marie-Hélène Prouteau