VEPER Max
(1914-1944)
Avocat / Interné-Résistant
Notice rédigée par Jacques BURLOT
Fils de Georges Veper, président du tribunal de Châteaubriant, et d’Isabelle Tornelli, il effectue ses études secondaires à Saint-Nazaire et au lycée Clemenceau de Nantes puis supérieures à Paris en droit et devient avocat à Châteaubriant.
Résistance
En 1939, il fait campagne comme sous-lieutenant, puis devient l’animateur du « groupe Max Veper » du réseau Patt. Un collaborateur agent de l’Abwehr, André Barrault, ayant infiltré son groupe, provoque sa chute. Il est arrêté le 27 mars 1941 alors qu’il héberge deux officiers anglais en même temps que Jeanne Gelabert, sa fiancée, également dénoncée.
Il réussit à s’échapper caché par Philippe Labrousse le cousin de Jeanne.
Avant la Libération, il gagne le maquis du pays nantais. Il sait qui l’a dénoncé ainsi que ses amis Hubert Caldecott, Marcel Hévin, Philippe Labrousse et Alexandre Fourny qui firent partie des quarante-huit otages fusillés le 22 octobre 1941 en représailles de l’attentat contre le lieutenant-colonel Karl Hotz, abattu à Nantes par des résistants.
Il repère la propriété de Barrault, réussit à y pénétrer et y découvre des papiers prouvant l’implication de celui-ci dans les fusillades des quarante-huit otages.
Il cache ces papiers mais il est repris par Barrault et les allemands.
Barrault voulant récupérer ses papiers, il est torturé mais ne parle pas.
Le 2 Août 1944, les allemands l’amènent à Nantes. En arrivant près de la prison Lafayette, dans un sursaut d’énergie, il saute de la voiture, mais est abattu d’une balle dans la tête.
Les papiers saisis par Max Veper sont recueillis par les paysans de Saint-Emilien-de-Blain qui les remettent aux F.F.I..
André Barrault est condamné à mort et exécuté le 18 décembre 1945.
Jeanne Gelabert enfermée en avril 1941 à la prison des Rochettes à Nantes, puis mise six mois au « secret total » au fort de Romainville est hospitalisée au Val-de-Grâce à Paris en raison d’une appendicite, d’où elle réussit à s’échapper.
Max Veper est homologué Interné-Résistant et une rue porte son à Châteaubriant.