RICHARD Pierre


Pierre RICHARD

(1895-1983)

Elève

Acteur au cinéma et au théâtre

 

 

 


Livre du Bicentenaire (Coiffard, 2008)

200 ans d'histoire - copie

Dictionnaire biographique

Auteur : Jean-Louis Liters

 

 

 

 

 

RICHARD Pierre

(1895-1983)

Élève / Artiste

dit : Pierre Richard-Willm.

 

Né à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) le 3 novembre 1895, d’un père originaire de l’Isère et d’une mère alsacienne.

 

Le métier de son père, ingénieur hydraulicien, le conduit ainsi que ses frères, Marcel et Henri, à être scolarisé au lycée de Nantes à partir d’octobre 1910. Bon élève, il remporte au palmarès notamment des distinctions en « récitation et diction » et en « dessin d’imitation ». En février 1913 en classe de philosophie, il est avec Pierre Bisserié et Paul Serre, tandis qu’il fait le chemin à pied entre son domicile et le lycée avec son camarade Pierre Riveau.

 

Bachelier, il entre à l’École des beaux-arts de Nantes ; il veut alors être décorateur de théâtre et est tenté par la sculpture.

 

Dans les années trente, il est considéré comme l’artiste français le plus célèbre de son temps. Acteur au physique de jeune premier, au théâtre dès 1925 comme au cinéma à partir de 1930, il interprète les plus grands rôles : il incarne Armand Duval (à l’Odéon dans La Dame aux Camélias), le légionnaire du Grand Jeu (Jacques Feyder, 1934), Werther (Werther, Max Ophüls, 1938), Edmond Dantès (Le Comte de Monte-Cristo, Robert Vernay, 1943), Liszt (Rêves d’amour, Christian Stengel, 1947). Partenaire de Ida Rubinstein, Françoise Rosay, Marie Bell, Michèle Morgan, il forme un couple vedette à la scène comme à l’écran avec Edwige Feuillère.

 

À l’occasion du film Un Carnet de bal (Julien Duvivier, 1937), il renoue avec son camarade Jean Sarment (Jean Bellemère), chargé d’écrire le texte de la scène où il joue le rôle d’un guide de montagne revenu de toute vie mondaine. Rôle prémonitoire, puisque qu’en 1949, il abandonne les feux de la rampe pour se consacrer au Théâtre du Peuple de Bussang (Vosges) de ses amis Pottecher et se ressourcer dans le berceau familial de Mens (Isère). Dans son livre de souvenirs, Loin des étoiles, il est quasiment muet sur ses années et ses rencontres à Nantes.

 

 

Marcel RICHARD et Henri RICHARD

 

Les deux frères de Pierre Richard, brillants élèves au lycée notamment dans les matières scientifiques, préparent les grandes écoles. Marcel (Léon) (1893-1983), reçu 1er en 1913 au concours d’entrée de l’Institut Electrotechnique de Grenoble, devient ingénieur diplômé de l’IEG. Henri (César) (1894-1978) est ingénieur agronome.