2018/04/21 au 23 mai – Poncé-sur-le-Loir fête le peintre nantais Maxime Maufra


Sous ce titre, lu dans Ouest-France (édition du samedi 14 avril 2018)

 » Il y a cent ans, le peintre originaire de Nantes Maxime Maufra s’effondrait devant son chevalet à Poncé-sur-le-Loir (Sarthe), tandis qu’il achevait son tableau Le Moulin du Gué-du-Bray. Pour lui rendre hommage, le village sarthois s’est mobilisé et s’apprête à proposer de nombreuses animations. Le 21 avril, à 15 h – coup d’envoi de ces mois Maufra – une plaque de rue sera dévoilée en présence de nombreux membres de la famille de l’artiste. Ce jour-là sera aussi marqué par le lancement de l’exposition présentée au château, qui retracera la carrière de Maxime Maufra (1861-1918) à l’aide de nombreuses photographies, voire de tableaux originaux.

Retrouvez toute l’actualité de la fête sur le site internet www.mmaufra2018.com

Pour mémoire :

 

MAUFRA Maxime

(1861-1918) 

Élève / Peintre

Né le 17 mai 1861 à Nantes où son père dirige une petite fabrique de constructions mécaniques. Au lycée où il passe une dizaine d’années, il fait la connaissance d’Aristide Briand et de Charles Le Goffic. Élève peu docile au cours de dessin d’Edmond Chazerain, il reçoit ses véritables premières leçons de peinture vers 1880 des frères Charles et Alfred Leduc. Alors qu’il est envoyé par son père en 1883 à Liverpool chez un négociant pour se familiariser avec les affaires, il en profite pour voyager et il découvre à Londres la peinture de Turner et de Constable. De retour à Nantes, il rencontre Charles Le Roux et le sculpteur Charles Lebourg qui l’encouragent à exposer au Salon des Artistes français puis, en 1889, à se consacrer à la peinture plutôt qu’à la métallurgie et aux affaires. Installé à Pont-Aven, il rencontre, en 1890, Sérusier et Gauguin. En 1893 il transporte son atelier à Paris, à Montmartre, au Bateau Lavoir où il accueille Briand, puis à Montparnasse. Parallèlement il voyage en Belgique, en Algérie et surtout en Bretagne où, avec Le Goffic, il participe à la naissance de l’Union régionaliste bretonne. Avec le même, il se rend en 1917 sur les champs de bataille et témoigne des désastres de la guerre par une série de vingt lithographies. Il est le peintre de la mer et de la nature. Alors que sa période de création se situe, dans l’histoire de l’art, de l’impressionnisme au début du cubisme, sa peinture reste en dehors des classifications.

 

Jean-Louis Liters, in Dictionnaire Biographique / Nantes. Le lycée Clemenceau. 200 ans d’histoire / Coiffard, 2018