Lu dans Ouest-France (édition du jeudi 15 mars)
Daniel Garnier, ancien élève du lycée Clemenceau
« Notre confrère Daniel Garnier
narre l’histoire de ce bateau négrier
échoué en Vendée.
Le récit romancé d’une histoire vraie.
Ce samedi 17 mars , Daniel Garnier posera son sac d’auteur à la librairie Coiffard. Pour dédicacer Voyage au bout de Pilours , l’aventure tragique, au terme de deux années de périple, d’un navire négrier construit à Nantes, en 1769. Ouvrage qui raconte aussi l’extraordinaire courage de marins-pêcheurs de la côte vendéenne.
De retour de Saint-Domingue, avec 29 personnes à bord, le voilier cherche en vain son chemin vers son port d’attache de Bordeaux. Terrible en plein hiver, la tempête le repousse dans l’océan ; il s’égare et s’échoue finalement sur le rocher de Pilours, à une époque où Saint-Gilles et Croix-de-Vie n’étaient point encore unis. Nous sommes le lundi 12 février 1787.
Notre confrère Daniel Garnier, ex-journaliste à Presse-Océan et co-fondateur de l’hebdo La Tribune dans les années 1980, a repris la plume, sinon la mer, pour nous conter, romancée, cette véritable pépite. Datée d’une époque peu glorieuse pour Nantes, d’où partirent, au XVIIIe, siècle environ 1 400 expéditions triangulaires pour le commerce des esclaves.
« Florimond, ce héros »
Sur 29 hommes d’équipage et passagers, moururent 21 personnes, y compris le second, Christophe Digard, dont la belle Emma, sœur de l’’armateur, attendit en vain le retour sur les quais de Bordeaux. Parmi les huit survivants figurait son frère aîné, Jean-Baptiste Digard, le commandant, issu d’une lignée de marins cherbourgeois.
Daniel Garnier est allé puiser dans le registre paroissial de Saint-Gilles : ce 12 février 1787, sept ans avant que la Révolution française ne porte un premier coup d’arrêt à l’esclavage, l’orage et la foudre s’abattirent sur le clocher de Saint-Gilles, renversant l’abbé Ténèbre, tandis que le navire chavirait, sa riche cargaison éventrée sur les rochers…
L’histoire est aussi celle de formidables sauveteurs, qui sur une mer en furie, mirent en péril leur vie pour tenter de sauver les victimes de La Ville au cap , frigorifiées sur le rocher Pilours. Parmi eux, un certain Florimond. Ce gars-là, Garnier en fait un héros. »