Edito


A découvrir : des polars, des poèmes, des albums, des films, des romans, des essais, des chansons…

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Dans la lumière de Saint-Florent-le-Vieil

en hommage à Julien Gracq,

au fil des nouveautés

sous la plume de Jean-Louis Liters :

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A propos des proviseurs Gidel, Follioley et Gallerand

Yannick Clavé, Les proviseurs de lycée au XIXème siècle (1802-1914). Servir l’Etat,

former la jeunesse, Presses universitaires du Septentrion, 2021

Cet ouvrage de 563 pages est issu de la thèse en histoire contemporaine soutenue en 2018 à l’Université d’Artois par Yannick Clavé, agrégé en histoire et alors professeur en classes préparatoires aux grandes écoles. Dont 130 pages d’annexes diverses (index, ta- bleaux, sources, cartes).

L’auteur a travaillé à partir d’environ 1200 proviseurs qui ont exercé de 1802 à 1914 et parmi eux 108 prêtres.

En première analyse, une place importante est faite à deux Nantais :

* Antoine Gidel, objet de l’annexe 10, professeur à Nantes de 1857 à 1860 il deviendra proviseur à Henri IV, Louis-le-Grand puis Condorcet de 1878 à 1892. On lit (page 551) : « Antoine Gidel est sans doute l’un des proviseurs les plus célèbres, sinon le plus célèbre de son temps, car en première ligne dans la grande révolte des élèves de Louis-le-Grand en 1883. »

* Léopold Follioley est dans l’index l’objet du plus grand nombre de renvois de l’ouvrage. Sa position de dernier proviseur ecclésiastique est mise en relief. Elle n’avait pas échap- pé à notre ami Jean Guiffan dans ses divers livres autour du lycée.

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* Mais il faut aussi citer Gabriel Gallerand. On regrette de ne pas avoir trouvé Jean-Bap- tiste Jullien et, pour l’anecdote, mention du scandale de l’abbé Pénicault. Toutefois nos proviseurs ecclésiastiques apparaissent à l’annexe 7 : Demeuré, Follioley, Labrousse, La- tour, Ledoeuf (sic), Mas (mais Jean Guiffan nous dit que ce n’était pas un ecclésiastique !) et Pénicaud (sic).

La mission de proviseur ? C’est, écrit Yannick Clavé, « tout à la fois, diriger un établisse- ment scolaire, servir l’Etat et affirmer son rôle d’éducateur pour former la jeunesse. (…) Ils sont aussi au coeur des enjeux sociaux et politiques de leur époque, devant faire vivre une culture républicaine et laïque ».

Nul doute qu’il nous faudra reprendre ces pages avec la plus extrême attention mêlée au plus vif intérêt.

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A propos du général Georges Boulanger

Bertrand Joly, Aux origines du populisme. Histoire du Boulangisme (1886-1891), CNRS Editions, février 2022

L’ancien professeur des universités Bertrand Joly, déjà auteur d’une biographie de Paul Déroulède (Perrin, 1998) et de l’Histoire politique de l’Affaire Dreyfus (Fayard, 2014), pro- duit ici un livre de 800 pages sur une période qui écrit-il « présente d’étranges ressem- blances avec la nôtre : une situation de grande défiance de la base envers les élites, une conjoncture économique incertaine, une vive contestation du système dominant par ses exclus, des partis politiques divisés et paraissant impuissants. »

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Il s’interroge alors sur « l’identité du boulangisme, bonapartiste pour les uns, préfasciste pour d’autres, et peut-être plus que tout cela. Un premier populisme nationaliste ? »

Et au centre du boulangisme Georges Boulanger, né à Rennes en 1837 et qui fut élève du lycée de Nantes avant d’entrer à Saint-Cyr en janvier 1855.

Une déception de détail qu’il convient toutefois de noter : celle que l’auteur n’ait pas in- terrogé le Comité de l’Histoire ni consulté ses travaux. Il aurait alors pu préciser la scolari- té du futur général et surtout les liens que Boulanger a pu établir grâce au Lycée de Nantes avec Georges Clemenceau. Comme beaucoup d’auteurs, avec juste un peu plus de prudence que la plupart, il avance que les deux futurs hommes politiques se sont ren- contrés au lycée. Nous en doutons fortement car Clemenceau, né en 1841, est entré en 5ème en octobre 1852 alors que Boulanger, né en 1837, a quitté la préparation à Saint- Cyr en 1853 (d’après les palmarès) ou au plus tard en décembre 1854. Et a-t-on déjà vu un élève de 5ème côtoyer un élève de classe préparatoire ? Selon nous, ils se sont ren- contrés à cause du lycée mais bien après et au sein de l’Association parisienne des an- ciens élèves du lycée de Nantes…

De même le député boulangiste Charles-Ange Laisant, bien connu à Nantes, n’est cité qu’une seule fois dans l’index (pour l’année 1889 à la page 577).

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A propos du poète René Guy Cadou

A l’occasion du colloque Cadou et de l’exposition Cadou présentée au printemps 2022 à la Médiathèque Jacques Demy

Mathilde Labbé (dir), Je demeure ta voix retenue, Editions joca seria, janvier 2022

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A propos du peintre Jean Chabot

Jean Martini & Christophe Vital, Jean Chabot (1914-2015). Catalogue raisonné, Editions Coiffard, septembre 2021

Issu d’une famille vendéenne originaire de Talmont-Saint-Hilaire, Jean Chabot est né à Cerizay (Deux-Sèvres) en 1914 et est décédé à Nantes en 2015. Ancien élève du lycée Clemenceau, il avait accueilli notre amie Jacqueline Pivoin en 1992 (Voir Notre Mémoire N°6).

Ancien élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes, il appartint au Groupe Régional Indé- pendant fondé en 1934 par Michel Noury et Henri Leray. Il est avant tout le peintre de la Vendée, du Pays Nantais et de la Bretagne. Mais il a aussi rapporté nombre d’oeuvres de ses deux années en Algérie (1948-1949) et de ses voyages dans le Poitou et dans les Py- rénées orientales.

L’ouvrage recense près de 1250 tableaux peints entre 1932 et 2005 et offre quelques 200 reproductions.