LE COCQ Charles


Livre du Bicentenaire (Coiffard, 2008)

200 ans d'histoire - copie

Dictionnaire biographique

Notice signée : Jean-Louis Liters

 

LE COCQ Charles

(1898-1945)

Élève / Officier de l’Infanterie coloniale

 

Né le 20 avril 1898 à Rennes (Ille-et-Vilaine), fils d’un rédacteur des PTT.

Après des études secondaires au collège Jules Simon de Vannes jusqu’au baccalauréat, il prépare Saint-Cyr au lycée Clemenceau et est reçu en août 1917, alors qu’il a été appelé sous les drapeaux en avril au 62ème RI.

Sorti de l’école en avril 1918 comme sergent d’infanterie coloniale il sert comme marsouin dans la division Marchand et obtient sa première citation à l’ordre de l’Armée pour son attitude au feu en Champagne. En janvier 1919, il rejoint le 53ème colonial au Maroc. De 1922 à 1937, au sein des troupes de l’AOF, en mission près de Tombouctou, au Mali et en Mauritanie, il est un « officier méhariste de valeur exceptionnelle ». Les romanciers Joseph Peyré, avec La Chasse de l’émir (1933), et Jean d’Esme, avec La Poursuite de l’émir (1945), relatent la victoire du capitaine Le Cocq sur les rebelles de l’émir de l’Adrar, coupables d’avoir massacré un détachement français en mars 1932. Il est aussi au cœur du livre de Guy Le Rumeur, Le Grand méhariste (1955).

En février 1937 il rejoint le 4ème RTS à Fréjus jusqu’à sa mutation au Cambodge, puis en Cochinchine.

Dès l’annonce de l’armistice de juin 1940, il refuse la défaite et choisit la France Libre, mais reste en poste, considérant inévitable la confrontation avec les Japonais. Promu lieutenant-colonel en novembre 1942, il devient en août 1943 le commandant du 1er Territoire militaire à Monkay, à la frontière sud-est de la Chine, sur la baie d’Along. Les forces japonaises attaquent les garnisons françaises le 9 mars 1945. Alors qu’il inspecte les lignes au poste assailli de Hakoï, le 11 mars 1945 il est mortellement atteint par une balle. L’annonce de sa mort est faite par le général de Gaulle à l’Assemblé nationale le 21 mars 1945.

Charles Le Cocq est fait compagnon de la Libération et son nom donné à un camp des Troupes de marines à Fréjus.