LABROUSSE Philippe


Livre du Bicentenaire (Coiffard, 2008)

200 ans d'histoire - copie

Dictionnaire biographique

Notice signée : Jean-Louis Liters

 

 

LABROUSSE Philippe

(1908-1941) 

Élève / L’un des « 50 otages » nantais

 

Né à Paris le 28 octobre 1908, de parents pharmaciens.

À la mort accidentelle de ses parents, il est à Nantes en philosophie durant l’année 1927-1928, dans la même classe que Louis Poirier (Julien Gracq), et il a pour correspondant son oncle, Georges Veper, magistrat.

Après avoir commencé des études de médecine, il réussit la licence en droit. Après son service militaire à Lorient, il se consacre à l’histoire du droit et notamment du droit romain et prépare une thèse. Il est, au début de la guerre, directeur du contentieux des accidents du travail des chantiers et ateliers de Penhoët.

Il appartient au groupe de résistants de son cousin Max Veper qui fait du renseignement et aide des prisonniers alliés à s’évader. Arrêté le 12 avril 1941, il bénéficie d’un non-lieu le 17 juillet mais il reste en prison. Il occupe pendant quelques jours, à la fin septembre 1941, aux Rochettes, la même cellule que Christian de Mondragon. Le 1er octobre, il est transféré à la prison de Romainville. Après l’exécution le 20 octobre 1941 au matin, près de la cathédrale de Nantes, du Feld-Kommandant Hotz, en représailles, il est fusillé le 22 octobre au Mont-Valérien avec deux de ses camarades de combat, Marcel Hevin et Hubert Caldecott, et avec 45 autres personnes — au Mont-Valérien, à Nantes et à Châteaubriant — qui, à elles toutes, constituent dans notre mémoire les Cinquante Otages.