BATTEUX Joël


Joël BATTEUX

(1943-2021)

élève

ingénieur chimiste

homme politique

maire de Saint-Nazaire

 

 

Joël Batteux est né le 16 décembre 1943 à Vitré (Ille-et-Vilaine).

Ingénieur chimiste de formation (Ensi de Rennes), il a d’abord été assistant chercheur à l’université de Nantes.

Adhérent du parti socialiste depuis 1974, il entre au conseil municipal de Saint-Nazaire en 1977. Il a été maire de Saint-Nazaire 1983 à 2014, ville qu’il a grandement contribué à transformer.

Il a été membre du parti socialiste, puis du mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement (1997-2002), puis de l’association pour une gauche républicaine, avant de revenir au parti socialiste.

Il est décédé le 10 janvier 2021 suite à une intervention chirurgicale.

 

Voir à l’onglet Heloïse / Actualité / 11 janvier 2021

 

 

 

Joël Batteux et le Lycée Clemenceau

 

Joël Batteux a d’abord été élève pensionnaire en seconde en 1958-1959

 

Professeurs :
M. BÉNESTEAU Fernand (Allemand) à G
M. EYMARD René (Anglais) à Dr

Joël Batteux est au 3ème rang, le 5ème en partant de la gauche

 

« J’avais un côté rebelle, posais beaucoup de questions et m’enflammais quelquefois, ce qui pouvait endommager le sommeil parental. C’est la raison pour laquelle ils jugèrent préférable de me mettre en pension au lycée Clemenceau de Nantes, l’année où mon père dut se rendre en Normandie pour son travail. Ce fut une catastrophe et, de retour au collège Aristide Briand, je dus redoubler ma seconde. » (page 28)

 

Il a alors préparé son baccalauréat à Saint-Nazaire, au Lycée Aristide Briand.

Il est revenu à Clemenceau en classe préparatoire aux grandes écoles d’ingénieurs.

Il a été en math sup en 1962-1963

Puis en ENSI 2 B chimie en 1963-1964

 

Professeur de Maths : M. TAILLÉ Jean

Joël Batteux est au dernier rang, le 1er en partant de la gauche

 

« Bachelier après mon année de Math élem, qu’allais-je bien pouvoir devenir ? Je faisais beaucoup de sport et ne me défendais pas si mal ! (…) J’allais donc m’inscrire au CREPS de DInard pour préparer le professorat d’éducation physique. Malheureusement pour moi, les inscriptions étaient closes depuis Pâques ! Ma mère se précipita dans le bureau de mon professeur titulaire qui eut la bonté de penser que, malgré mon dilettantisme, j’avais l’étoffe pour entrer en « prépa » au lycée Clemenceau de Nantes. A défaut de vocation spontanée, la solution garantissait à mes parents un encadrement sérieux dans un établissement de renom, puisque mon comportement d’adolescent rêveur et difficilement contrôlable nourrissait encore quelques-unes de leurs inquiétudes. L’échec de la seconde n’avait peut-être été qu’un accident.

 

L’affaire était rude, le bachotage ne laissait aucun répit, l’internat était censé conjurer les états d’âme. Je souffrais. Tout le corps professoral n’était pas à ma convenance, à l’exemple de cet enseignant de mathématiques qui avait fait ses premières armes au prytanée militaire de La Flèche. Il ne jurait que par les grandes écoles, Polytechnique, Centrale, les Mines, ce qui ne l’empêchait pas de manquer de finesse. Quand l’idée d’opter pour la chimie commença à germer sous mon crâne, il eut ce mot inoubliable, en forme d’encouragement :

‘Et pourquoi pas les pompiers de Carquefou !’  » (pages 35-36).

 

Joël Batteux fut reçu au concours d’entrée à l’école nationale supérieure d’ingénieurs de chimie et intégra l’ENSI de Rennes.

 

 

Les textes sont extraits du livre de Joël Batteux, maire de Saint-Nazaire, Vouloir sa ville, avec une préface de Jean-Marc Ayrault, Le cherche midi, 2012

 

Nous devons les photographies à Daniel Le Pollotec que nous tenons à remercier. Daniel qui est nazairien a eu l’occasion de rencontrer Joël Batteux.

 

Jean-Louis Liters