2018/07/16 – Jean Migné, ancien élève, à l’honneur dans Ouest-France


 

 

Professeur d'Histoire-GŽo : M. GUILCHER AndrŽ

Lycée Clemenceau

1945-1946

classe de Seconde

Merci à Daniel Le Pollotec

Kiosque Ouest-France

Jean Migné ? Du rire, de l’humour et du piano

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Le pianiste Jean Migné avait aussi une jolie plume…

Ces Nantais ont un incroyable talent. Ce musicien aux doigts d’or pouvait aussi vous trousser un sonnet sur le coin d’une table et assurer un numéro de clown avec Marcel Chicot.

Qui était Jean Migné (1929-2012),Petit Jeanpour les intimes ? Pas facile de répondre à la question, d’autant que l’homme n’était pas du genre à faire des confidences.

En revanche, ceux qui l’ont côtoyé vous diront que « c’était un monsieur qui ne faisait pas de bruit, très sympa, simple, toujours content de son sort. Contrairement à ses collègues, il ne traînait pas au bar… ». Ce sont les mots de Monique Godet, qui a tenu le café de L’Espoir, rue du Général-Buat, près du cinéma Le Paris, à l’époque où y sévissait La Cloche. Hormis sa petite taille (1,65 m), tout est dit.

« Il était cool », disent ses enfants

Cela ne doit pas occulter pour autant le pianiste aux doigts d’or issu du Conservatoire de Nantes, qui débuta dans la vie professionnelle comme pianiste de bar à Pornichet. C’était avant qu’il croise la route de Jo Aubernon, chef d’orchestre et un des coauteurs de la revue de La Cloche.

Cette rencontre va faire de lui un personnage incontournable de la revue pendant plus de trois décennies. D’abord comme pianiste, puis comme chef d’orchestre jusqu’en 1989 et, enfin, comme coauteur, l’homme avait l’esprit chansonnier, jusqu’en 1997.

À partir de 1963 et pendant de longues années, il tient, avec son épouse, le restaurant La Verdure, rue Paul-Bellamy ; un petit resto ouvrier qui drainait beaucoup de monde, sans pour autant lâcher ses activités artistiques. Pas évident de mener le tout de front… Au point de se forger une réputation d’éternel retardataire: « Une fois, il est arrivé alors que le spectacle avait commencé. Il a rejoint son piano à quatre pattes pour ne pas être vu par les spectateurs, reconnaît sa fille Valérie. C’est la seule fois et c’est devenu une légende que l’on raconte encore aujourd’hui… » Lui, il avait une jolie formule pour expliquer ses arrivées au dernier moment: « J’ai une montre en bois ! »

De ses trois enfants, Pascal, Stéphane et Valérie, tous plus ou moins dans le monde du spectacle, c’est sans doute Stéphane qui résume le mieux Jean Migné: « C’était un homme qui aimait rire. Il avait de l’humour, de la dérision et un esprit caustique…» Son numéro de clown avec son ami de toujours, Marcel Chicot, en est l’exemple concret. Cela ne doit pas faire oublier sa principale qualité, celle qui fait l’unanimité chez ses enfants: « Il était cool… »

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Mais outre son restaurant et la revue de La Cloche, il était aussi présent dans les flamandes, les kermesses. Sans oublier le Clocher club, fondé, en 1984 pour préparer la relève, avec son ami Jacques Remaud.

Sans doute en faisait-il un peu trop… Toujours est-il que deux ans après avoir rendu, en 1997, les clefs de son restaurant, il a décidé d’un coup d’un seul, de tout plaquer. Pour se retirer et quasiment vivre en ermite dans son fief de la Paquelais à Vigneux-de-Bretagne, où il est décédé le 12 mai 2012.

Ouest-France / Edition de Nantes du lundi 16 juillet 2018